En haut à gauche - non à droite - c'est un cookie mais il est un peu mangé. On voit le chocolat
dessus.
En-dessous c'est un bretzel avec le sel dessus aussi...
Duplik, le jeu de dessin pour ceux qui ne savent pas dessiner
ou la dictée revisitée.
Auteurs du jeu : Amanda A. Kohout et William P. Jacobson
Editeur : Asmodée
Prix : environ 20 euros
Durée : 6 minutes multiplié par le nombre de joueurs
Effectif souhaité : de 3 à 10
Compétences langagières sollicitées : expression orale et compréhension orale (+ compréhension écrite possible)
Rôles : Tous les apprenants sont des artistes. Tour à tour, un artiste devient le maître d’œuvre pour décrire une œuvre à réaliser (= une scène à dessiner)
Matériel : 1 dé à 10 faces, 1 sablier, 1 feuille « magique » (ou rhodoïd rouge...), des fiches pour dessiner et compter les points, 60 cartes (recto verso soit 120 scènes à décrire) -Une face comporte 1 image avec un titre et 10 critères descriptifs de l’image. Ces critères sont illisibles. Il est nécessaire de poser la feuille « magique » sur la carte pour rendre les critères lisibles.
Duplik en quelques lignes
Un joueur est le maître d’œuvre, les autres sont des artistes et s’arment d’un crayon !
1) La description - Le maître d’œuvre a 90 secondes pour décrire une image. Il doit être précis pour que les artistes puissent dessiner un maximum d’éléments.
2) La vérification - Chaque artiste donne son œuvre à son voisin de gauche pour la vérification de
l’œuvre.
A l’aide de la feuille « magique », le maître d’œuvre est capable de lire les dix critères.
Chaque artiste coche √ si le critère est
bien visible sur l’œuvre, X si le critère n’est pas visible sur l’œuvre.
3) Les points – Chaque critère bel et bien réalisé sur l’image fait gagner un point. Lancez le dé et le
chiffre qui apparait sera le critère qui donne trois points. Nous l’appellerons le super-critère !
Pour les artistes, un critère visible sur son œuvre lui fait gagner un point. Ainsi, si 5 critères sont satisfaits, l’artiste
obtient 5 points. Veillez au super-critère qui ne vaut pas un mais trois points… Pour le maître d’œuvre, un critère dessiné
au moins une fois lui fait gagner un point. Si le super-critère est dessiné au moins une fois, cela lui fait gagner trois points.
Ce système de points implique que le maître d’œuvre doit vraiment prendre à cœur sa description s’il veut gagner le plus de points possible. Et de la même manière, les artistes doivent écouter attentivement. On comprend aussi que la qualité du dessin a alors bien peu d’importance, et cela rassure certains !
But du jeu : décrire et dessiner un maximum de détails pour gagner le plus de points
But pédagogique : décrire avec précision, écouter avec attention
Type(s) d’activité(s) : systématisation et utilisation
Actes de parole visés : décrire et préciser
Savoirs linguistiques/pragmatiques sollicités : lexique du corps humain, lexique des vêtements, lexique des objets du quotidien, adjectifs qualificatifs, nombres, prépositions spatiales…
Savoir-faire sollicités : donner des détails, décrire un paysage, décrire un personnage, décrire un objet
Type de participation : au-delà de 4 apprenants-joueurs, faites faire le jeu. Sinon, jouez avec vos participants.
Démarche pendant la séance : lancer l’activité
- Pour expliquer les règles du jeu et clarifier ainsi les objectifs de chacun, pensez bien à manipuler le matériel : montrer les cartes et l’effet de la feuille « magique », montrer la feuille où l’artiste dessine et dire que les cases √ et X servent à compter les points.
- Ne vous attardez pas longuement sur l’organisation des phases de vérification et des points. Cela ferait trop d’informations d’un coup. Après la première description du premier maître d’œuvre, vous expliquerez en détails ces phases en montrant le matériel : grille de points, dé du super-critère...
- Ne pas oublier d’annoncer le titre de l’image. Cette
anticipation contextuelle pourra aider les artistes à dessiner.
***L’idéal pour faire comprendre la mécanique de Duplik serait que le formateur soit pour la première fois le maître d’œuvre. Il serait dans un premier temps inutile d’expliquer une quelconque règle de jeu. On propose alors une sorte de dictée. Distribuez seulement la feuille de dessin et demandez aux apprenants-joueurs d’écouter attentivement pour dessiner tout ce qu’ils comprennent. Appliquez ensuite les phases de vérification et de comptage de points…
Remarques :
1) Selon le niveau des apprenants et les points lexicaux déjà vus : faites une présélection des cartes à décrire et/ou laissez le maître d’œuvre choisir la carte qu’il veut décrire.
2) Dans les critères, certains mots ou structures syntaxiques sont parfois trop compliqués à lire et comprendre.
En lisant vous-même, vous pourrez facilement reformuler les critères, selon le niveau de vos apprenants.
Cette remarque vient de mon expérience auprès d’un public enfant/adolescent de Français Langue de Scolarisation. Souvent leurs compétences orales sont meilleures que leurs compétences écrites. La
phase de lecture peut parfois poser problème et desservir la performance précédente de l’apprenant à l'oral qui fut pourtant bonne.
Ce commentaire est donc à prendre en compte selon vos apprenants et votre souhait de combiner les compétences écrites et orales ou non.
3) La phase de vérification avec les critères peut être approfondie pour une activité de découverte ou d'enrichissement du vocabulaire.
Champ lexical des vêtements ou des stéréotypes, du choix dès le niveau A2 avec Duplik !
Les Zexperts parlent aussi de Duplik !
Vous trouverez sur le site de la maison d'édition un lien vers les grilles de points à imprimer.
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Laetitia (dimanche, 01 novembre 2015 17:08)
J'utilise également Duplik en classe ! ( ce jeu s'est également appelé "IDENTIK" à une époque).
Je modifie quelque peu les règles pour les niveaux plus faibles : je sélectionne les cartes comportant des dessins avec du vocabulaire déjà vu, si possible.
Sinon je propose à « l'étudiant-maître d'oeuvre » une petite carte additionnelle contenant une dizaine de mots de vocabulaire 'clés' ( tenus secrets ) afin de l'aider dans sa description et d'éviter tout blocage. En effet, ce jeu peut en paniquer certains lorsqu' arrive leur tour de parole : il demande non seulement une maîtrise du vocabulaire mais également une certaine rigueur dans l'organisation de son discours.
Tout comme tu le conseilles, le formateur sera le premier maître-d'oeuvre afin de bien illustrer la mécanique et les différentes phases du jeu.
Je précise bien aussi que les dessinateurs n'ont pas le droit de poser de questions : il doivent écouter le maître-d'oeuvre et dessiner en silence.
Enfin, lors de cette première phase « description », je laisse au minimum deux à trois minutes au maître d'oeuvre pour s'exprimer.
J'inclus une autre phase ensuite : avant de passer à la lecture des critères pour le décompte de points, chacun montre au groupe son dessin et l'on compare à l'original : après le silence imposé de la phase dessin, de francs éclats de rire sont souvent déclenchés lors de cette seconde phase !
Je laisse la tâche de lecture des critères systématiquement au formateur afin qu'il puisse, comme tu le remarques, « reformuler les critères, selon le niveau de [des] apprenants ».
Enfin, pour les groupes d'un niveau plus élevé je propose en tout début de séance la vidéo 'Le coup de cœur de Marcus- DUPLIK' (disponible sur you tube) .
Cela permet une première activité de compréhension orale avant de démarrer le jeu.
Jeux-époustouFLE (lundi, 02 novembre 2015 22:44)
Effectivement, en plus de sélectionner les cartes, le formateur peut préalablement préparer une petite liste de vocabulaire. Un petit récapitulatif des prépositions spatiales ne fait pas de mal non plus avant de lancer le jeu !
Selon les apprenants, je suis aussi d'accord que la limite du sablier n'est pas obligatoire.
Très chouette vidéo de présentation. J'ai dans l'idée de proposer plusieurs articles prochainement sur l'exploitation des règles de jeux...
Merci pour ton commentaire Laetitia !